L'église Saint-Denis
de Champhol |
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L'église de Champhol a fière allure notamment quand
on la découvre illuminée le soir, venant de Saint
-Prest, se dirigeant vers Chartres.
On en fait remonter l'origine au XIe siècle, en particulier
pour la crypte, (sous le chur), l'abside en " cul de
four ", les encadrements de fenêtres de plein cintre
et les contreforts de l'abside en pierre de Berchères.
La petite porte latérale de la nef datant de la même
époque a certainement été déplacée
lors d'un agrandissement de l'église. C'est tout ce que
l'on peut attribuer à l'ancienne église, placée
sous le patronage de Saint-Denis, car les épreuves ne lui
ont pas manqué.
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Déjà détruite pendant la guerre de Cent Ans, elle
le fut à nouveau durant les guerres de religion au cours du siège
de Chartres. L'incendie de 1568 la ravagea en grande partie " ne
laissant que les murailles ". En dépit de la pauvreté
des habitants, la paroisse étant peuplée surtout de petits
vignerons, la reconstruction fut menée avec diligence et, par la
suite, deux chapelles lui furent ajoutées : celle de la Vierge
au XVIe siècle et de Saint-Joseph en 1845, pourvues de fenêtres
de style ogival.
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Le clocher est démoli en 1861. Il est remplacé
par un neuf de 33 mètres de haut en 1866. Deux cloches de
l'ancienne tour y furent installées. A cette époque,
l'édifice était de dimensions assez modestes (22m
sur 8m), coiffé d'une couverture en tuiles sur une voûte
lambrissée de chêne présentant des traces importantes
de dessins et de couleurs, supportée par une charpente simple
avec entraits et poinçons apparents. |
Le mobilier signalé à cette époque était assez
riche, avec un maître-autel en pierre sculptée, les boiseries
du chur et plusieurs statues anciennes en bois.
Le plus remarquable était le tabernacle en bois du maître-autel
" garni d'une vingtaine d'apôtres et d'anges " datant
des débuts du XVIIIe siècle. Il provenait du grand autel
de l'église de Saint-Aignan de Chartres dépouillée
sous la révolution.
L'église, située à proximité du camp d'aviation,
a été durement touchée au cours de la dernière
guerre.
En 1940, les bombardements allemands détruisirent une grande partie
des vitraux. Ceux qui restèrent furent remplacés par du
" vitrex ".
Le bombardement du jeudi 2 mars 1944 fut particulièrement
terrible. L'intérieur de l'église s'écroula.
Seuls, les murs, le clocher avec ses deux cloches et l'abside restèrent
debout. On sauva quelques statues.
Un reliquaire, des ornements sacerdotaux et des archives dont les
registres paroissiaux furent également préservés
dans la sacristie épargnée. Le cimetière fut
complètement bouleversé, les tombes éventrées,
les monuments brisés. |
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L'église fit l'objet, après la guerre, d'une restauration
complète, sur ses bases anciennes. Ce n'est que le 16 juin 1957
que l'église fut rendue au culte. Monseigneur MICHON, évêque
de Chartres, procéda ce jour-là à la bénédiction
solennelle du nouvel autel. Le sanctuaire actuel est la reproduction assez
fidèle de ce qu'il était autrefois. Toutefois, la sacristie
ne fut pas reconstruite à son emplacement initial. Le porche d'entrée
de l'église fut édifié à la place d'un ancien
portique construit en 1817, restauré en 1862 qui lui était
complètement clos.
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En 1990, des travaux importants durent être
entrepris au clocher. La charpente et la couverture furent refaites.
A cette occasion, la croix et le coq ancien ont été
remplacés. Vous pouvez les admirer dans le cimetière,
dont le déplacement va libérer un vaste espace autour
de l'église.
Au cours du second semestre 2001, des travaux de rénovation
sur le chauffage, la sonorisation intérieure et extérieure
et l'éclairage ont été réalisés.
Au confort intérieur s'ajoute une mise en valeur de l'édifice
par un éclairage externe judicieusement réparti et
orienté.
De 1990 à 2010, le transfert du cimetière entourant notre église a permis une nouvelle mise en valeur par la réalisation de jardinières fleuries, d'espaces verts et d'un jardin du souvenir.
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